EOLYA

BIOGRAPHIE

C’est un homme en quête de sens.
Son style? Le tribal-celtique. Une musique inspirée.
 
«Eolya est le nom d’artiste que j’ai reçu en rêve, au retour de mon premier voyage au Nicaragua, j’avais 24 ans. Dans ce rêve, j’étais accompagné d’un vieil Indien, je rencontrais une sage qui me disait : « à partir de maintenant, tu t’appelles Eolya.» Quand on se réveille, ça fait réfléchir ! »
 
L’homme est solaire. Avec un regard clair et un immense sourire, il explique son parcours. Guilhem Dupuy de La Grandrive a grandi à Agde avec des parents passionnés de nature. Dans sa famille, il y avait un papetier sous Louis XIV. Son père a créé une réserve naturelle terrestre, et une réserve marine au cap d’Agde. Les deux enfants, Guilhem et Solène, se baladent dans la nature et observent les buses, les flamants roses, « c’était ce que l’on aimait faire. Mes parents étaient très impliqués . » Puis ce sont les études à Montpellier en STAPS et 2 maîtrises en poche. Guilhem (Guillaume en occitan) est passionné par le fonctionnement du corps humain … «  J’ai envoyé des mails aux quatre coins de la planète pour être prof de surf. » Et c’est au Nicaragua qu’il propose sa pédagogie. Outre le surf, il y découvre la musique amérindienne, flûtes et tambours. Puis il rentre plein d’usages et de sons à Anglet, ville où il a posé, depuis 9 ans, son didjeridoo, sa vielle à roue et le sens de sa vie.
 
« La spiritualité est au centre de ma façon de vivre, le lien avec le vivant et la nature. Je suis sensible à l’histoire des peuples premiers : les Amérindiens, les Nordiques, les aborigènes, les Celtes … Tout m’inspire. Mon propre chemin : un mix de toutes ces cultures … » Le didjeridoo, il le découvre grâce à YouTube. Et l’artiste australien Xavier Rudd. Alors il tente et c’est immédiat. « Pour jouer, on fait vibrer les lèvres comme les bébés, on apprend à respirer en jouant . » L’instrument en bois d’eucalyptus, à l’origine creusé par les termites, vient d’Australie. C’est ce son terrien tribal, animal qu’il aime … L’an dernier, il a présenté l’instrument dans les collèges. En concert, il pose le didjeridoo sur un trépied et peut jouer de la vielle à roue en même temps avec les rythmes sous les pieds. L’homme-orchestre des temps modernes ! Vianney était impressionné lors de son passage à The Voice.
 
« Ce sont eux qui sont venus me chercher car ils ont apprécié mes vidéos sur les réseaux . » Eolya monte à Paris pour les auditions à l’aveugle en octobre 2020. L’encadrement est top : médecin, psychothérapeute … « Je voulais partager mes valeurs et si quelqu’un se retournait c’était bonus. » Et Florent Pagny s’est retourné. Et après ? « Un morceau est imposé. On s’entraîne dans des studios . » Il applique sa devise « Donne tout ce que tu as, fais tout ce que tu peux ». Il chante Yalla de Calogero en duo avec une femme mais n’est pas retenu. Philosophe, Guilhem conclut : « Ce n’est pas mon univers, je fais de la musique pour transmettre ce que j’aime, pas pour devenir quelqu’un. Une étoile filante reste une étoile filante. Je cherche à partager un éveil musical et un style qui sont très différents de ce qui se propose actuellement . » La vielle à roue, c’est venu il y a deux ans. Il découvre cet instrument médiéval purement européen et complètement celtique à un festival de didjeridoo : « Un homme arrive sur scène avec cet instrument, une manivelle et ce son si particulier, coup de cœur direct ! » Il a fallu économiser avant de se l’offrir, fabriquée par un luthier, dans le Périgord. Elle est électroacoustique car plus multitâche. Beaucoup de transpiration dans l’apprentissage car le clavier de piano est inversé.
 
Eolya a l’oreille musicale. « J’ai mon propre style : tribal-celtique. Tribal avec le didjeridoo, terrien, ancestral et celtique avec la vielle à roue .» (1) Eolya se produit en concert. Il a fait la première partie de Julien Clerc et celle de Jean-Félix Lalanne. Ses chants sont spirituels avec des intonations, des chants traditionnels, irlandais, araméens. « Les chants amérindiens sont aussi magnifiques . » Il a développé des univers différents : méditatifs, contemplatifs, mais aussi une musique plus électro. Avec le handpan (sorte de soucoupe volante avec enfoncements qui produisent des notes), c’est un univers apaisant, avec des nuances aquatiques …
 
Etre artiste à temps complet est difficile. « J’ai confiance, la vie me mènera là où elle doit me mener . » David Hallyday lui a répondu sur Instagram et lui a proposé une de ses scènes. « Cela fait plaisir d’être reconnu par des gens comme ça. » Il a réalisé trois CD (2) . Son dernier : Honneur . « Je rends honneur à tout ce qui est sur cette planète. C’est terrifiant ce qui se passe, je suis dans l’action . » Pour le début du mois de mai, il va sortir un court métrage réalisé avec sa compagne sur le thème nordique. Présent au festival Le GraalFEST et sur ses réseaux. « Je cherche à partager du sacré avec la musique, depuis la nuit des temps, la musique c’est profond, il n’y a pas de raison que cela se perde aujourd’hui … » 
B.A
 
(2) Grand Hêtre – Wild – Honneur
Anglet MAG N°159 – MAI-JUIN 2022
Nous vous invitons à adhérer à l’Association HAIZEAK 2023 © HAIZEAK.COM - by Sidso